Lou Doillon à l’Olympia, c’était comment ?
Tiède te répondrais-je.
Tiède comme ce lever de rideau manqué.
Tiède comme ce public qui reste dans son siège.
Tiède comme une prestation qui sera digérée, oubliée, à peine consommée.
Pourtant sur le papier, cela devait être mémorable.
J’en veux pour souvenir ce concert acoustique à la Flèche d’or, qui a fait rougir les plus beaux Unplugged de MTV.
Cette voix qui flirte avec celle, chère à mon cœur, de Patti Smith (notamment sur Places).
Cette tenue classe et androgyne, dont la veste tombe après quelques morceaux.
Ce set solide, équilibré entre acoustique et rock, chorégraphié parfois. Ces libertés exotiques et psychédéliques.
En revanche le public ne semblait présent que pour le tubesque ICU et tout juste a-t-il joué le jeu d’accompagner en chœurs It’s you. Grande illusion de ces temps modernes ; il se satisfera de quelques photos pour son Instagram. Si la légitimité de l’artiste n’est plus à prouver après 3 albums, c’est de trouver son propre public qui est le plus compliqué.
Last modified: 1 juillet 2019