Marble Arch – Children of the Slump

Il y a cinq ans déjà, Marble Arch m’avait donné le tournis avec un premier album enregistré en solo dans une chambre. Un premier effort qui marque, comme l’ont été les premiers éclats de Youth Lagoon ou Wild Nothing. Brassant plusieurs influences, l’écoute de The Bloom of division secouait le corps, et c’est le cœur qui était touché en premier.

Après quelques concerts accompagné par un batteur en 2014, le groupe s’est effacé du champ médiatique. Pour mieux se retrouver ? Probablement, puisque le projet de Yann Le Razavet s’est étoffé de plusieurs talents, qui ont pu apporter une base musicale plus solide.

Les chansons de Children of the Slump, le deuxième album (mais vrai premier selon l’auteur) de Marble Arch, sont bien plus structurées ; c’est évident dès les premières notes lancées. Les compositions gagnent en profondeur, sans pour autant effacer la mélancolie latente présente depuis The bloom of division. Bien qu’il soit difficile d’apposer une étiquette, c’est bien le terme pop qui parcourt l’album. Qu’elle soit rêveuse (Moonstruck), sautillante (I’m on my way) ou nostalgique (Reminiscence). C’est avant tout un ressenti, où les sensations sont convoquées au premier plan.

A l’instar des roses éclatantes sur la pochette qui renvoient probablement au bouquet de Power Corruption And Lies de New Order, Marble Arch ne masque pas ses influences d’hier et d’aujourd’hui : The Radio Dept., Deerhunter, Slowdive, Captured Tracks première époque (Minks, Beach Fossils). Après un premier album démo enregistré dans une chambre, Marble Arch a ouvert les portes en grand.

Marble Arch

Last modified: 10 avril 2019