En 2011, je nommais The Year Of Hibernation comme le disque le plus beau de l’année. Quatre ans plus tard, force est de constater que cet album m’émeut toujours autant. Youth Lagoon était une révélation, et frappait les esprits avec huit songes musicaux. Il est revenu en 2013 avec l’album Wondrous Bughouse bousculant tous les repères : les deux premiers singles (Dropla et Mute) m’ont scotchés, mais pas le reste de l’album. Au revoir les timides, mais puissants carillons de The Year Of Hibernation. Les chansons de ce deuxième effort étaient parfois trop lourdes et indigestes sur la longueur.
Le jeune Trevor Powers revient en 2015, avec là encore, trois singles épatants. Sa voix frêle retrouve le devant de la scène sur The Knower, soutenue par des beats électroniques. Highway Patrol Stun Gun (le sommet de l’album) et Rotten Human délaissent les superpositions de couches instrumentales pour plus de simplicité. L’émotion dégagée par la voix de Trevor se transmet instantanément. Les titres sont plus denses que de simples comptines, sans pour autant être lourds ; ils sont même plus accessibles (No One Can Tell).
Youth Lagoon était au Café de la Danse le 26 septembre dernier, jouant principalement le dernier album. Accompagné par trois musiciens, le chanteur qu’il était il y’a quelques années, recroquevillé sur son clavier, est désormais loin. Il saute sur scène, frappant le sol à plusieurs reprises. Seul regret, l’absence du tube Daydream dans la setlist.
Petite déception quant à la présence de deux titres instrumentaux (Doll’s Estate et X-Ray) sur un album de seulement dix titres. Même si ceux-ci font figure de pont mélodique ou de fermeture, ils s’avèrent être rachitiques. La voix singulière de Youth Lagoon manque au décor.
Plus rythmé que The Year Of Hibernation, mais moins écrasant que Wondrous Bughouse, Savage Hills Ballroom est l’équation parfaite des deux premiers albums du chanteur originaire de l’Idaho.
Last modified: 20 janvier 2016
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