[FESTIVAL] Cabaret Vert – Jour 2
Vendredi, on a les bases.
Une galère pour se garer et je loupe la scène rap du greenfloor. Ziggy Marley s’avère alors le meilleur choix pour débuter ce vendredi. Il alterne ses propres compos et celles de son père (Redemption song, One love), allant jusqu’à les confondre (une chanson sur la justice se clôt par le fameux « get up stand up »).
Est-ce l’absorption passive/excessive de marijeanne ou simplement l’air pur ardennais, mais à 19h j’ai faim. Aujourd’hui, ce sera burger ardennais, avec en fond sonore les texans d’Israel Nash. Rassasié je tente la scène Razorback pour un Rendez Vous rémois de courte durée ; les paroles sont inaudibles, seule la batterie tabasse bien chaque entame de morceau.
Le soleil se couche sur les lettres vertes du Cabaret Vert et je retrouve Courtney Barnett. L’Australienne est en pleine tournée mondiale et on se demande si elle sait où elle a atterrit. Des aficionados sont présents, mais on a de l’espace pour se mouvoir. Le set sonne rapidement plus rock qu’à l’écoute des albums. I’m not your mother fait passer le trio dans le côté obscur du rock, pour le plaisir de tous. Les sanglichons ont aussi droit à des morceaux plus nonchalants et romantiques (Everybody here hates you ou Depreston). Small poppies est réarrangé pour l’occasion et Pedestrian at best clôt le concert avec une puissance incroyable ; je suis sonnée. Probablement le meilleur concert du jour.
Mes pieds m’embarquent vers la grande scène, où Angèle revient de vacances, toute pimpante avec sa kalash de plage. Elle enchaîne tubes sur tubes, soutenue par un public comblée. La belle surprise est sa reprise de Pauline Croze T’es beau ; il fallait oser face à 20 000 personnes.
23 h. L’heure du pétillant pomme, pour danser devant The Black Madonna. On est bien au bord de Meuse et on fait des rencontres. Mais on ne voudrait pas louper la dernière date d’Orelsan (tournée de 2 ans!). Ses textes font toujours plaisir à entendre, proposant une certaine réalité dont on ne se lasse pas
Au fond j’crois qu’la Terre est ronde
Pour une seule bonne raison
Après avoir fait l’tour du monde
Tout ce qu’on veut c’est être à la maison
Même quand il reprend deux fois Simple Basique, personne ne s’y trompe et puise dans ses ressources. Le San a frappé pour la troisième fois à Charleville.