Beaucoup connaissent forcément Ca me vexe ou Jalouse extrait du premier album de Mademoiselle K, sorti il y a dix ans. Un peu moins Grave, Maman XY ou Laurène Lhorizon qui ont suivi. Et pour le quatrième album en anglais, sorti en 2015, certains ont suivi, d’autres sont resté sur le bord de la route (la maison de disque en premier). Il y a les fidèles qui suivent la grande demoiselle depuis les débuts : guitare fixée au corps, accompagnée en général par sa bande de musiciens (Pierre-Antoine Combard en tête), Mademoiselle K déverse son flow énergique sur des mélodies rock.
En 2015, Mademoiselle K a lâché sa maison de disque qui ne voulait pas qu’elle chante en anglais. Suivant son instinct, elle s’est auto-produit avec son label Kravache, et a sorti Hungry Dirty Baby, un album qui suait de colère et de rage. Sur un des clips, Someday, elle exposait son histoire d’amour à travers des moments intimes.
Mais en 2017, l’histoire est toute autre. Deux ans se ont écoulés et Mademoiselle K semble avoir composé le premier extrait de son nouvel album sur les cendres d’une rupture.
J’étais heureuse
Bah je vais continuer à l’être
Malgré l’affreuse perspective quand je me lève
J’prends mon élan
Sur mes restes de coeur aimants
J’vois que je progresse
Au-delà du souvenir de tes fesses
Autoproduit comme pour Hungry Dirty Baby, Sous les brûlures l’incandescence intacte balaie les thèmes chers de Mademoiselle K : la sexualité, les relations, le sens de la vie et l’identité. Elle déverse ses paroles tels qu’on envoie des uppercuts. Entre balades (J’ai pleuré, We’re Kissing Baïe Baïe) et titres rockmantiques, Mademoiselle K continue son chemin contre vents et marées. J’ai eu l’occasion de lui poser quelques questions concernant la sortie de ce nouvel album.
INTERVIEW
Sous les brûlures l’incandescence intacte, ton nouvel album est principalement en français, avec quelques titres en anglais. Que t’as apporté l’expérience Hungry Dirty Baby ?
Une palette mélodique plus large et un vrai plaisir de retrouver l’écriture en français sans exclure l’anglais.
Depuis tes premiers albums, tu explores l’identité, le genre, la sexualité. A 36 ans, tu cherches toujours des réponses ?
On passe une vie à se découvrir j’estime que c’est pareil sur les sujets de l’identité et de la sexualité, l’assurance en plus.
Tu as un rapport particulier avec ton public depuis le début. Tu le tutoies, tu communiques directement avec lui à travers lui à travers les réseaux sociaux. La chanson concept ovni Pour aller mieux, c’est pour le remercier ?
Les gens en général m’ont toujours intéressé ! Ils sont si riches d’un vécu qui leur est propre et je trouve ça très inspirant.
Ça faisait longtemps que je cherchais à réaliser, enregistrer, une expérience humaine qui rassemble plein de gens et qui sorte du cadre pur de la chanson.
Ça m’a fait beaucoup de bien de le faire, mon vœu le plus cher est que ce bien soit exponentiel !
Sur le clip de on s’est laissé, tu files à toute berzingue dans Paris sur ton vélo. Dans la vidéo de Sous les brûlures, tu enfourches une moto sur la plage. Pour le troisième titre, tu vas piloter une fusée ?
Non ça sera beaucoup plus simple que ça… C’est toujours aussi bon et stimulant d’aller là où on ne m’attend pas.
Des coups de cœur culturels en ce moment ?
Film : 120 battements par minute, Barbara
Musique : l’album DAMN de Kendrick Lamar, certains titres du dernier Arcade Fire dont l’imparable Everything Now, le dernier single de Baxter Dury aussi Miami: l’ambiance le texte me font bien délirer.
Livre : La horde du Contrevent d’Alain Damasio. Magnifique écriture, très inspirante.
Merci beaucoup Mademoiselle K !
Last modified: 21 septembre 2017