Venera 4 c’est d’abord un coup de cœur graphique. Tant mieux puisque la pochette est en général la principale porte d’entrée d’un EP ou d’un album. Ce rouge flamboyant où viennent se perdre des visages énigmatiques, c’est aussi la sensation que l’on a en écoutant les titres de Venera 4.
Il y’a d’abord Deaf Heartbeats, le titre aux différentes couches musicales qui se superposent les unes aux autres. Mais derrière cette juxtaposition se cache une mélodie infaillible. Les vois féminines résonnent au milieu des guitares et basses, portées par des chœurs masculins.
L’attitude corbeau et la silhouette longiligne évoque la bande à Faris Badwan (The Horrors). La musique elle, flirte avec celle des Danois de The Raveonettes ou de Tamaryn. Moins fouilli cependant, le bruit maîtrisé de Venera 4 semble tissé avec précision. Sur leur dernier EP, le morceau Haunted Summer dure neuf minutes. Une plongée dans des spirales mélodiques éthérées soutenue par des voix fantomesques.
C’est d’ailleurs avec ce titre qu’ils ont démarré leur set dimanche dernier à La Flèche d’Or en première partie de Blouse. Cette dernière ayant oublié son charisme au vestiaire, Venera 4 n’aurait pas fait tâche programmé en fin de soirée. Je ne connaissais qu’un titre du groupe avant de les voir, mais j’ai vite été conquis.
Le groupe Parisien a déjà sorti plusieurs EP, beaucoup plus rock, voire punk (Seabed Terror et Sun).
Ah oui dernière chose. Venera 4 est à la base un nom de sonde spatiale. Pour nous faire décoller, le quator a tout compris.
Ecoutez Venera 4 sur
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Last modified: 21 janvier 2015