Arnaud Fleurent-Didier (AFD) n’est plus un artiste inconnu. Depuis plusieurs mois, sa chanson France Culture a fait le buzz, et plusieurs blogs (ici, là, là, là et encore là) ont donné leur avis sur ce nouvel arrivant dans la scène Française. Son album m’a plu, j’ai donc acheté il y’a une dizaine de jours, une place pour son premier vrai concert, au Théâtre du Méry, Place Clichy, Paris.
Mais comme vous le savez, Peter Doherty, de passage à Paris, a eu l’idée de programmer un concert à la dernière minute à La Flèche d’Or. J’ai eu le coup de cœur pour son album solo Grace/Wastelands sorti il y’a un an, comprenant une foule de ballades poétiques.
Alors hier, un dilemme s’imposait :
– Risquer la cohue devant La Flèche d’Or, en étant pas sûr d’avoir une place. Mais assister à un des concerts qu’il ne faut pas louper.
– Aller tranquillement voir « La Reproduction » d’AFD sur scène.
Il me fallu ce tweetpic, et ma décision fut rapidement prise : direction le Théâtre du Méry.
Beaucoup de gens coiffés négligemment, des barbes de quelques jours, le regard un peu absent. Les lampadaires s’éteignent et un mec à l’attitude Willemesque arrive sur scène. Il semble s’appeler French (je peux me tromper). Musicalement, ca ne me plait pas du tout, c’est très pauvre. Par contre, ses petites phrases maladroites entre deux chansons font rire le public.
Il quitte la scène au bout de cinq chansons. AFD prend sa place, suivi d’un batteur, et de deux « muses-iciennes », ressemblant étrangement à Jane Birkin. Il entamme France Culture au piano et nous voilà plongés quelques années en arrière. Son album « La Reproduction » parle de l’héritage laissé aux différentes générations mais aborde aussi l’amour, crument.
A tour de rôles, les quatre protagonistes s’échangent les instruments (clavier, guitares, piano). Des images sont projetées sur un écran, les deux filles susurrent, la voix d’AFD semble être plus à l’aise que sur le disque ; la mise en scène est cinématographique. Toutes les chansons de l’album sont jouées (même Risotto aux courgettes qui m’ennuie) avec en bonus trois chansons (dont une de son précédent album Portrait d’une jeune homme en artiste.)
Son premier vrai concert aura donc duré une heure et demie. Un très joli concert, conclut par de nombreux applaudissements, qui semblent avoir été le premier d’une longue lignée.
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Last modified: 25 juin 2019
Ca donne envie !