Écrit par 11 h 50 min 2010, Cinéma

Oui, Antony Cordier devient un de mes realisateurs preferes

C’est la question que je m’étais posée il y’a quelques semaines, quand j’ai découvert la bande annonce de son second film Happy Few. En 2005, j’avais adoré Douches Froides, tant qu’il fait parti de mon Top 3 (vous aussi vous avez un top film, non ?).
J’ai assisté hier à l’avant première au cinéma Panthéon avec toute l’équipe du film, autant dire que l’ambiance était particulière ; excitante pour moi.

A travers la bande-annonce, le ton est vite donné : des corps qui s’entremêlent, des va-et-vient sentimentaux. Au final, on semble ne pas être loin de Douches Froides et de son « partage amoureux ».

Rachel et Franck, en couple avec enfants,  vont faire la rencontre d’un autre couple Teri et Vincent. Cette rencontre va les bouleverser puisque des sentiments vont naitre au sein de ces quatre personnes. Des émotions qu’ils ne vont pas contrôler, mais par lesquelles ils vont se laisser emporter.
Rachel, Franck, Vincent et Teri rient, mangent, crient, baisent ensemble. Ils partagent tout, jusqu’à se rendre compte qu’il sera difficile de faire marche arrière, et que cette expérience va les bouleverser à jamais.

Le choix des comédiens m’a plu. Roschdy Zem et Nicolas Duvauchelle, aux allures de bad-boys se retrouvent désarmés face à cette aventure. Je voudrais remercier au passage le réalisateur d’avoir transposé un « moi » à l’écran. Je m’appelle Vincent, et je suis aussi webmaster.
Concernant Marina Foïs, il est toujours agréable de la voir loin de ses rôles cantonnés à Sophie Pétoncule. Elle excelle dans l’humour (J’me sens pas belle, Les robins des bois), mais sait aussi émouvoir (Le bal des actrices).
Il est aussi agréable de retrouver Élodie Bouchez. Inoubliable dans La vie rêvée des anges, rare sont les films depuis 1998 où elle occupait le premier plan.

Je trouve amusant de faire un parallèle avec Douches Froides. Le thème est identique : le partage des corps et des sentiments. Dans Happy Few, l’angle est particulier. Dans la vie courante il est rare d’entendre parler des histoires de couples qui se mélangent, s’ouvre, en consentement mutuel. En général, les tromperies se font en cachette, masquées par un rendez-vous professionnel ou une virée entre copains.
Le sport est aussi très présent, et donne une rythmique au film. Le judo prenait une part importante dans Douches Froides. Ici c’est le squash, la gymnastique et même le ping-pong (avec un symbole très fort). C’est une sorte d’échappatoire où les personnages vont vider toute leur énergie.
Les images sont simples, reposantes, jolies. Je pense qu’Antony Cordier a accordé beaucoup d’importance aux lieux, situant ces personnages dans de chouettes appartements Parisiens ou dans une charmante propriété avec un grand terrain, où l’on rêverait tous d’aller.
Pour ce qui est de la musique, on ne change pas une équipe qui gagne, puisque Nicolas Lemercier (déjà présent sur Douches Froides) régale nos oreilles une fois de plus.

Je n’ai vu le film qu’une seule fois, mais soyez sûr que j’y retournerai le 15 septembre. Pour avoir un second regard, regarder les scènes différemment.
Je tenais à souligner qu’en dehors de son côté dramatique, le film sait être très léger. En témoigne les nombreux rires tout au long du film.

L’histoire est belle et respire la vie. Elle pourrait se résumer à la première phrase du film, dite par Marina Foïs : « Dans la vie, même si on est très heureux, on espère toujours que quelque chose va arriver, que quelque chose va faire diversion. »

Je me pose une dernière question, j’espère juste qu’Antony Cordier n’attendra pas encore 5 ans pour son troisième film. C’est long 5 ans.

PS : Se rendre compte en milieu de soirée qu’on est à côté de Magali Woch, actrice dans Douches Froides, est comme un cadeau supplémentaire. Même si je me suis plutôt trouvé maladroit quand je lui ai adressé la parole.

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Last modified: 12 juin 2012

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