21 h, sous le périphérique, quelque part dans le XIXème. Animée par l’impatience de passer une bonne soirée, tu es dans les starting-blocks. La reprise du travail s’est passée difficilement, comme toutes les reprises. La file d’attente est légèrement fournie quand tu la rejoins. Tu es apte à te libérer, le corps, l’esprit, tout ce qui t’encombre.
21 h 45, tu as fini d’admirer la fraichement nouvelle installation du collectif 1024 architecture. Gwendoline procède au contrôle d’âge de ta pote. De ton côté rien à signaler, tes cheveux blancs t’ont trahis. Une gommette sur ton portable. Tu repenses à ton enfance, à la maternelle. Elle était vraiment chouette Mme Brunette.
22 h, dans l’antre de la bête fantastique tu te crois entrée. Tes yeux s’habituent à la pénombre. Un filet de poussière décore les lieux. C’est brut. Vraiment. Tu te sens inspirée par cette simplicité crue. Une bière et tu te poses sur les quelques canapés de skai présents.
22 h 17, C’est quoi ce mur ?
22 h 31, le nouveau duo composé de Rebekka Warrior et Vitalic s’empare de la scène. Collée serrée tu passeras le temps du concert. L’effervescence est là malgré un son de voix faiblard par rapport à la musique. Déjà que les paroles sont en allemand, si en plus on entend rien… KOMPROMAT est en retrait sur scène, derrière un rideau de lumières venu rythmer le dance floor. Tu découvres chaque morceau en direct. C’est terriblement efficace, tu bouges. Tu te sens parfois prise dans une mouvance globale. Regard à droite, regard à gauche. Extase sonore global. Tu refermes les yeux, jet de tête en arrière. Embarquée par un set encore timide, les morceaux te plongent à bras le corps, à la fine limite intime de la joie et la mélancolie. Tu reprends tes esprits aux premiers gimmicks de Niemand. Le clip sorti la veille a tourné en boucle sur ton ordinateur (ta coloc a subi cette addiction). Hypnotique et barré. Une heure plus tard, le duo phare de la nuit s’apprête à partir. Le rappel se fera sur un titre déjà joué, ayant déjà fait le tour de tout leur répertoire.
Le reste de la nuit appartient au souvenir. Rendez-vous en avril au Trabendo pour apprécier de nouveau KOMPROMAT.
Last modified: 15 février 2019