Boreal Wood - Tatiana Sauvage
800 km pour assister à un concert c’est loin.
800 km pour voir Boreal Wood et Tatiana Sauvage, c’est rien !
Arriver quelques heures avant le début d’un concert c’est s’assurer d’assister à une organisation réglée comme du papier à musique. On y croise la personne en charge de la sélecta qui se demande si les titres de sa playlist sont bien synchronisés. Les barmans, qui vérifient les stocks de bières. Les ingés sons, qui répètent check par intermittence. Mais on croise aussi les artistes, qui se détendent à leur manière. Certains ne parlent pas, d’autres déconnent. Mais une chose est sûre, tous se demandent si la salle du Crep des Lices, perchée sur les hauteurs de Toulon, sera remplie ce soir.
– 20h –
C’est devant l’entrée que ça se passe. Des têtes connues, et d’autres moins connues se posent devant l’escalier qui mène à la salle. Le soleil se couche à peine, il serait idiot de louper ce spectacle surtout que les températures sont encores proches des 20°C (et oui, on oublie pas que nous sommes à Toulon ce soir).
Caribou, Chet Faker et Hot Chip résonnent à l’intérieur. Finalement, Romain. C qui se charge d’ambiancer le début de soirée, aura bien synchroniser sa playlist.
– 21h –
C’est à 21h que Boreal Wood entre en scène. La dernière fois que j’ai vu le duo, c’était à la Villa Noailles en septembre. Fin d’après midi, le duo formé par Anthony et Élise illustrait parfaitement le ciel coloré qui s’offrait à nous. Depuis cette date, ils ont partagé des scènes avec petit fantôme, Only Real, Conan Mockasin et Pégase. Joli chemin.
Samedi soir au Crêp des Lices, ils présentaient une setlist déjà bien connue de ceux qui les suivent, même si celle-ci réservait quelques surprises. Le premier titre en était une, puisque c’est la première fois qu’ils le jouaient sur scène.
Mélodies aériennes, voix éthérées, synthés vertigineux : une recette parfaite qui définit l’univers de Boreal Wood.
Pendant une heure les voix s’alternent, dans une ambiance colorée, où le public présent semble réagir aux ondes shoegaze. C’est un titre électro aux airs d’Hot Chip qui terminera ce premier set.
Le duo vient d’enregistrer quelques titres avec l’aide de Robin Guthrie, le fondateur de Cocteau Twins en vue d’une sortie 4 titres au cours des prochains mois. Bien évidement, j’en reparlerai.
– 22h –
C’est la première fois que j’assistais à un concert de Tatiana Sauvage. Cette troupe aux influences éclectiques menée par Pierre Fabié a déjà une belle histoire : cinq albums et pas mal de scènes (dont celle du MIDI festival il y’a 8 ans).
- © Remy Castel -
Pierre compose chez lui avant de retrouver les autres membres du groupe et de répéter. Plusieurs d’entre-eux sont partis en session répet’ ces derniers mois, afin de travailler sur un nouvel album, Wake, où chacun a pu trouver sa place.
Plus rock qu’à l’accoutumé, le son de Tatiana Sauvage semble s’être endurci. Nerveux, les instruments laissaient s’échapper tout de même des mélodies venus du monde entier. Le public se laissait transporter dans un voyage sans retour.
Chaque instruments, et ils étaient nombreux (guitare / cajon / basse / timbales / orgue / cloche / xylophone / batterie) habillaient les morceaux de sonorités universelles. La voix, elle aussi considérée comme un instrument à part entière, se distordait dans la salle, au travers par exemple d’un vieux téléphone.
C’est par des sonorités Africaines qui ont traversé la mer méditerranée le temps d’un titre, que Tatiana Sauvage a clôt la soirée, et démarré une nouvelle aventure.
Retrouvez Boreal Wood
Retrouvez Tatiana Sauvage
Last modified: 2 avril 2015