Fin 2012, j’ai reçu plusieurs emails pointant vers le clip de Florian Mona, Le Large. Et ce n’était pas le coup de cœur. Les synthés, que j’adore habituellement, m’irritaient un peu ici… Puis je trouvais ça trop « évident », entêtant.
Mi-janvier, je suis allé à l’International voir Bengale, ce jeune groupe doux et féroce à la fois. Leur set se termine, et un homme engoncé dans sa chemise entre sur scène. Entouré de claviers, il chante l’amour en français. Rien de très surprenant, mais le coup de cœur est là. Il m’aura fallu ensuite quelques jours pour découvrir que ce chanteur s’appelait Florian Mona.
Son deuxième album, Les héroïnes, est sorti fin avril, et je l’écoute beaucoup. La première chanson lancée, j’enchaine les dix autres sans peine. On est plutôt familier avec son univers. Etienne Daho n’est pas très loin (c’est ce qui m’avait frappé sur scène). La voix elle évoque par moment Alex Beaupain, et c’est même troublant (Petite conne).
La musique a évolué par rapport à son premier album, à tendance plutôt chanson française. Les guitares se font plus noisy, les mélodies plus électriques. Concernant les textes, Florian Mona les dédient au sexe opposé. Qu’il les aiment, qu’elles l’agace (Petite conne), qu’il les regrettent (Shaolin), ou les fantasment (Beauté Sixties), Florian Mona s’adresse toujours à ses héroïnes : les femmes. Toujours pas remis de la mort de Daniel Darc, son univers me ramène de temps en temps près du chanteur de Taxi Girl.
Mon morceau préféré est Malory, où sa voix fantomatique conte le souvenir d’une jeune femme.
L’univers du jeune AV n’est pas si loin, et ça tombe bien, puisqu’ils seront tous les deux en concert le 19 juin à La Maroquinerie.
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