Autant être franc dès le début. Ca fait plusieurs semaines que j’ai le dernier album de Beach Fossils dans les oreilles, et je ne sais toujours pas quoi en penser.
J’ai découvert le groupe peu après Wild Nothing, label Captured Tracks oblige. Ca n’a pas été le coup de coeur immédiat, mais comme deux grands timides, on a pris le temps de s’apprivoiser. J’aime leurs guitares qui claquent, les mélodies ciselées, et la voix de Dustin Payseur, le leader et chanteur, noyée sous un effet reverb.
Le groupe a sorti un single l’an dernier, qui a intensifié notre relation. C’est un petit bijou pop, qui donne envie de sautiller partout, dès les premières notes lancées. Le clip, fait à l’arrache, reflète très bien l’esprit de la chanson. Son petit nom ? Shallow.
Et puis quelques mésaventures sont passées par là. John Peña d’abord, qui après avoir sorti son premier album solo sous le nom d’Heavenly Beat (que je vous conseille), a décidé de quitter le groupe. Zachary Cole Smith ensuite, qui pris par le succès de son autre groupe Diiv (dont je vous conseille également l’album), semble lui aussi avoir délaissé la bande à Dustin au vue des photos du label dévoilant le nouveau line up. Zachary Cole Smith expérimente un son plus dark, noyé sous les instruments et les mélodies vertigineuses. Ce qui ne sera pas étranger à Beach Fossils…
A la fin de l’année, le nouvel album du groupe est tout de même annoncé malgré ses péripéties. Careless, le premier extrait sonne comme du Beach Fossils. Guitares appuyées, reverb dans la voix, mais un son encore un peu + lo-fi.
A l’écoute de l’album, malheureusement, c’est la déception qui prend le dessus. J’ai l’impression de ne pas reconnaitre le groupe. Les chansons défilent, sans véritablement me marquer. Je suis aussi déçu par la nouvelle version de Shallow. Retravaillée en studio, elle semble plus lisse et moins fougueuse.
Et puis merde. C’est un album que je dois ré-écouter, je dois me laisser séduire. Dans un couple, il y’a des hauts, des bas. Et en général après une bonne engueulade, on fait l’amour. Je relance la lecture de l’album et me laisse séduire petit à petit.
On est d’accord Beach Fossils ne révolutionne pas la musique. Generational Synthetic cache sous sa mélodie facile, une batterie déchaînée. Troisième chanson de l’album, et voilà Sleep Apnea, que l’on pourrait qualifier de slow. Etonnant de la part de Beach Fossils… Mais ça ne leur va pas si mal. Alors on se laisse bercer par cette douce mélodie, rappelant les plus jolies chansons de Slowdive (groupe shoegaze des années 90 que Beach Fossils apprécie particulièrement).
L’album continue sur ce rythme. Des titres qui s’élancent (Careless, Taking Off, Burn You Down) entrecoupés de transitions plus légères (Modern Holidays, Brighter, Ascencion) s’apparentant à des pauses nous permettant de reprendre notre souffle.
Coup de coeur pour le titre In Vertigo, en duo avec Kazu Makino, la chanteuse de Blonde Redhead. Il ne serait pas surprenant de retrouver ce titre sur l’album de Diiv. Zachary, tu es encore là ?…
Avec Clash The Truth, Beach Fossils nous montre une autre facette. A la première écoute pas vraiment séduit par l’album, je me suis acheté il y’a quelques jours le vinyl en édition limitée.
Ça y est, notre couple reprend son envol.
Last modified: 27 février 2013
Hello ! Chouette disque en effet. Si jamais vous cherchez le vinyle on l’a au shop : http://www.linternationalrecords.com/clash-the-truth.html
Cheers,
Julien