Une fois n’est pas coutume, c’est la pochette qui m’a fait de l’oeil. Effet vintage usé jusqu’à la moelle, et surtout cette inscription : Au
On a l’impression qu’en enjambant la grille présente sur la pochette, on va pimenter le monde face à nous, le rendre un peu plus sauvage, imprévisible. Tellement violent, que même les humains tenus en laisse ne seraient pas admis. Faut-il donc être fou pour écouter cet album ?
C’est cet été qu’un premier single, Apocalypse Dreams, a mis le feu aux poudres. S’étirant sur près de six minutes, on a l’impression d’être sous LSD et de voir des éléphants roses (ou canards verts) tout autour de nous.
Lonerism s’ouvre sur Be Above It, aux sonorités parasites mais qui rendent addict, laissant place à plus de légèreté pour la suite. C’est un album aux multiples influences : on peut aller piocher du côté de la période de fin des Beatles (Abbey Road) mais aussi chez des groupes plus récents : MGMT, les derniers rois de la musique psychédélique. L’album a d’ailleurs été mixé par Dave Fridmann (MGMT, The Flaming Lips).
Lonerism ressemble à Congratulations dans le sens où les chansons semblent être multiples. De véritables trésors qu’on découvre à chaques écoutes. Pour la folie et le côté euphorique on pense à Yeasayer et son album Odd Blood.
L’hallucination n’est pas que sonore. Si on regarde le clip d’Elephant, on en prend plein les mirettes :)
L’album vogue entre le rock (Mind Mischief), la pop plus sucrée (Why Won’t They Talk To Me?, l’un des meilleurs titres de l’album), ou des sons plus noisy (Be Above It).
Les douze titres de l’album sont là pour colorer le quotidien, mais pas seulement. Sur plusieurs écoutes, on se rend compte que de gros monstres se cachent derrières ces chansons. Des monstres révélant les côtés les plus sombres des compositions de la bande à Kevin Parker.
Bien que j’ai écouté leur premier album, InnerSpeaker, peu de fois, Lenorism semble en être une suite logique. Avis donc aux amateurs de sensations fortes, Tame Impala est un groupe qui va vous mettre la tête à l’envers.