Breton – Other People’s Problems
Le groupe Breton a sorti un EP en 2011, Blanket Rule. Pas mal de bruit autour de ce 4 titres, mais j’avoue que je n’ai jamais eu la curiosité de l’écouter. Je les confondais aussi avec le groupe Money, tout aussi mystérieux.
Le premier album de Breton, Other People’s Problems est sorti fin mars, et cette fois j’ai tendu l’oreille.
Breton est un groupe Anglais, originaire de Londres. Sur les photos, les 5 membres du groupe ont souvent des capuches, regardent ailleurs. Ils sont tous issus d’écoles d’art et le nom du groupe rend hommage à André Breton, écrivain du surréalisme.
Avant d’appuyer sur play, je m’attendais à une musique enragée, proche de celle de Wu Lyf, sûrement dû au mystère que dégage le groupe.
Et c’est pourtant du côté des musiques urbaines que les références du groupes se rangent. Surpris donc, mais agréablement.
Le côté rebelle est peut-être moins présent que sur l’album de Wu Lyf, mais les titres dégagent tout de même une certaine violence ainsi qu’une énergie folle et communicative (Electrician). Leur structure ne sont pas si évidentes, mais c’est ce que j’aime. On se perd entre les sons dubsteps et les interludes classiques (fin de Pacemaker).
Edward The Confess est le titre que je préfère. Avec la voix fantomatique du chanteur, le son alterne entre sirènes, sons électroniques et cordes. Un curieux mix qui permet de découvrir une subtilité à chaque écoute.
Reprenez votre souffle avec 2 Years et ses entêtants chœurs féminins, nous renvoyant presque dans les années 90, mais la machine de guerre reprend aussitôt avec Wood And Plastic.
La fin de l’album est élégante (Oxides) et dansante (Jostle). Onze titres qui m’auront enfin décidé à me pencher sur leur précédent EP et à suivre l’actu du groupe. Ils sont en concert le 3 avril au Point Éphémère, mais évidemment, c’est complet… Mais je vous conseille de regarder les dates de leur tournée française.