C’est une pochette plutôt kitsch que voilà et qui je dois l’avouer, ne me plait pas beaucoup. Mais on le sait, sous une pochette au graphisme repoussant, peut se cacher quelques titres alléchants.
Ici ce ne sont pas que quelques titres qui sont séduisants ; mais ce sont les 41 minutes de l’album qui sont complètement… folles !
Cet album n’est pas près de me lâcher, et si vous trainez une oreille dessus, j’ai bien peur que ce soit pareil pour vous.
Il ne faut donc pas s’arrêter à la pochette pour le premier de Twin Shadow. On met le CD dans son lecteur (enfin, on importe l’album dans iTunes ou Spotify) et on appuie sur Play. Et là c’est parti pour écouter la potion magique de George Lewis Jr. Celui-ci semble être un croisement entre David Bowie (80’s) et Morissey (ex-leader de The Smiths) saupoudré de funk et de disco.
A l’image de la pochette du premier album de Santigold, les chansons ici sont pailletées. Les mélodies vous feront tourbillonner et vous écouterez l’album sans vous rendre compte que vous venez de passer près d’une heure au milieu d’une piste de danse, encerclé par des baffes qui vous propulsent de la funk, du disco, de la pop, des slows et des paillettes.
L’album démarre sur Tyrant Destroyed avec une voix qui m’a fait penser à celle de Sufjan Stevens. Elle semble nous interpeller pour nous guider quelque part ; elle est comme annonciatrice de quelque chose de grand. Les sons arrivent de nulle part et nous voilà déjà à la deuxième chanson When we’re dancing. Ça tombe bien nous allons danser, et ce n’est pas ce son qui me fait penser à une platine de disque vinyl qui va m’en empêcher.
Certainement l’un des morceaux les plus vintages, ce titre me fait penser à Round the moon de Summer Camp, probablement en mieux. Ne sous estimer pas la voix du jeune moustachu, elle est capable de faire frissonner : écouter le refrain.
At my heels me semble être LE tube de l’album. Mélodie et refrain parfait, il y’a tout pour se lâcher. Là où Twin Shadow pourrait jouer avec la facilité (multiplier une mélodie efficace, prolonger une chanson), le jeune Californien ne le fait pas, évitant un album dégoulinant.
Slow semble être aussi un tube, mais tout droit sorti des années 80’s. Je ne serais pas étonné d’ailleurs qu’on me dise que c’est une reprise ou un vieux tube d’il y’a quelques années. Même pas ? Il est fort ce Twin Shadow. Juste en dessous, le clip très Bollywoodien.
I don’t wanna, believe, but be, in love
I don’t wanna, be, believing, in love
Forget (du nom de l’album) vient vous reposer en douceur sur Terre et vous ramène à la réalité. La folie c’est finie, pour retrouver tout ça, il suffit de cliquer sur repeat all.
L’album est en écoute ici sur Spotify